25 mai 2008
Une chair savoureuse, un nounours, une chasse au loir.
81. Je ne fais pas moi-même la cuisine au restaurant. Mais en commandant une truite au bleu ou un crabe, mets raffinés, je sais bien comment ils sont préparés. Et je suis prêt à refuser l’addition si la chair n’est pas savoureuse. Quand j’achète un nounours à mon enfant, je sais bien (le sais-je ?) qu’il a sans doute été cousu par de jeunes esclaves dans des fabriques lointaines. Ce nounours est beau et pas cher, c’est ce qui m’a séduit. Et le chat qui joue avec passion avec le loir qu’il a attrapé ? Qu’en pense le loir, et qu’est-ce que je peux en penser ? Car moi je pense, on me dit que je pense et j’en suis facilement persuadé, je ne suis pas un bête chat ni un perdant de loir.
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